Le vaste chantier de la rénovation énergétique des logements, tout le monde en parle ! Peu s’y sont engagés. L’Etat a promis 500 000 rénovations par an. Les objectifs européens de « facteur quatre » exigeraient 900 000 !
Il faut d’abord se souvenir que l’augmentation du prix des énergies en France creuse l’écart avec l’inflation des biens et services. Alors que celle-ci est voisine de 0,7% fin 2013, la hausse moyenne du prix de l’électricité est voisine de 5% par an. Une hausse qui n’est pas prête de s’arrêter !
Certes, renforcer la sécurité des centrales nucléaires, développer les énergies renouvelables et les réseaux intelligents capables de les gérer, constituent autant de causes d’augmentation du prix du kilowattheure. Sans parler des risques géopolitiques qui pèsent sur les cours du gaz et du pétrole.
Rénover le parc immobilier est donc devenu urgent, d’autant que des engagements européens ont été pris. N’oublions pas que l’amélioration de l’efficacité énergétique du parc immobilier contribuera à un quart des efforts de réduction des émissions de GES, c’est-à-dire davantage que le développement raisonné des énergies renouvelables. Mais il est une autre raison majeure pour accélérer ce vaste chantier. La rénovation énergétique de 10 logements crée 6 emplois pleins. D’ici 2050 ce sont donc 400 000 emplois durables qui sont assurés, dès lors que le rythme annuel de rénovation aura atteint le rythme souhaité.
Isoler, ventiler, changer les vieilles chaudières sont autant de travaux porteurs d’emplois. Mais gérer l’efficacité active, c’est à dire le comptage des énergies, la régulation, l’individualisation des charges sont aussi des activités créatrices d’emplois. Si la réglementation sur l’individualisation des charges de chauffage était respectée en France comme elle l’est en Allemagne, plus de 3000 emplois pourraient être créés.
Le comptage intelligent apporte du pouvoir d’achat et plus d’équité aux consommateurs. Il est aussi créateur d’emplois !
