La facture énergétique doit être désormais la priorité des gestionnaires d’immeubles

Thèmes: Législation

Les réflexions engagées par le Gouvernement sur la Transition énergétique portent notamment sur l’évolution du mix énergétique et sur l’efficacité énergétique du parc immobilier, qui représente plus de 40% de la facture énergétique de la France. 

Si l’objectif fixé de 23% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique en 2020 s’appuie en partie sur l’obligation de doter les nouvelles constructions de solutions locales de production d’énergie (solaire, micro éolien, géothermie, PAC,..), l’objectif 2050 de réduire la proportion d’énergie nucléaire ne sera possible que si l’efficacité énergétique du parc immobilier s’est largement améliorée.

On sait désormais que la hausse moyenne du prix des énergies sera d’environ 5 % par an d’ici 2015, ce qui place plus que jamais le sujet de la facture énergétique au cœur des préoccupations des ménages. Ceux ci savent que la maîtrise de leur pouvoir d’achat passe inéluctablement par la maîtrise des consommations.  Par ailleurs, les français, qui sont très attachés à leur patrimoine immobilier, commencent à comprendre que la valeur de celui-ci est désormais dépendant de leur efficacité énergétique (la fameuse valeur verte).

Face à ces nouvelles priorités que fixe la société, comment imaginer que les gestionnaires d’immeubles restent à l’écart ? Il est devenu inéluctable que les gestionnaires s’impliquent dans une gestion « efficacité énergétique» des immeubles et donc des logements dont ils ont la responsabilité. Gérer un immeuble dans le respect des réglementations et dans l’intérêt des copropriétaires ou assurer un rôle social auprès des locataires de logements HLM, exige désormais de placer la maîtrise des charges d’énergie au cœur de leur action.

Peut-on encore aujourd’hui prétendre que le chauffage et les consommations individuelles des occupants sont un sujet individuel ? Les Fédérations immobilières doivent s’adapter aux réglementations récentes (Loi Grenelle 2, décret sur les travaux d’intérêt collectif, Décret 2012-545 sur l’individualisation des charges de chauffage et l’obligation d’installer des robinets thermostatiques, etc..) qui imposent à leurs adhérents de tout mettre en œuvre pour promouvoir l’amélioration de l’efficacité énergétique.

Plus à l’écoute des nouvelles attentes d’éco-gestion performante des immeubles, ces gestionnaires favoriseront la crédibilité de leurs adhérents et renforceront leur image.

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