La France compte un peu plus de 33 millions de logements dont 43% dans des immeubles collectifs, privés ou sociaux. Ce parc a été construit pour 65% avant l’année 1975, c’est à dire avant la première réglementation thermique.
Compte tenu que la construction de logements neufs ne représentant qu’a peine 1% du parc total, les logements construits avant 1975, seront encore très majoritaires pendant près de deux décennies. La baisse des émissions de gaz à effet de serre exige donc leur rénovation énergétique dans les meilleurs délais.
L’État s’est donc fixé comme objectif de réduire les consommations d’énergie du parc des bâtiments existants d’au moins 38 % entre 2006 et 2020.
En 2012, les bâtiments des secteurs résidentiel et tertiaire ont consommé encore plus de 44 % de la consommation finale d’énergie en France.
Si le niveau de consommation ralentit depuis 2001, le graphique ci-dessous montre qu’on est encore loin de l’objectif 2020.
L’accroissement vertigineux du taux d’équipements d’appareils électro domestiques est la principale cause de cette difficulté à inverser la courbe. Les produits “blancs” électro-ménagers d’abord, mais surtout produits “bruns” électroniques et informatiques dont la consommation a augmenté d’un facteur 20 depuis 1975
Cette relative stagnation de la consommation traduit donc une légère amélioration de la performance énergétique des bâtiments, due à des travaux de maîtrise de l’énergie dans l’habitat existant et au renforcement progressif de la réglementation thermique dans le neuf.
En parallèle, face à l’accroissement de la consommation des appareils domestiques, de nouvelles réglementations tentent de faire prendre conscience de leur impact sur le budget énergétique du foyer. Ainsi la RT 2012 qui s’applique à tous les immeubles neufs, exige désormais la mesure mensuelle et l’envoi d’informations aux consommateurs sur les consommations de cinq usages de l’énergie : chauffage, eau chaude sanitaire, ventilation, climatisation, éclairage.
