Aussi surprenant que cela puisse paraître, nombreux êtes-vous à ne pas encore avoir les mêmes exigences pour ce que vous consommez et payez à votre domicile et ce que vous achetez en supermarché.

Imaginez vous un seul instant que vous accepteriez que votre hyper préféré se dispense d’afficher les étiquettes de prix et de poids sur les aliments qui remplissent votre caddy ? Non bien sûr.

Trouveriez vous normal qu’à la station service, ni le prix ni le volume de carburant ne défilent sur l’écran de la pompe pendant que vous remplissez votre réservoir ?

C’est tout simplement impossible parce que la loi exige l’affichage des informations dont vous, consommateur, avez besoin pour gérer vos achats et vos consommations.

Et pourtant, quand, à votre statut de consommateur vous additionnez celui de copropriétaire ou de locataire, vous êtes encore très nombreux (20% pour l’eau chaude sanitaire, 40% pour l’eau froide, 80% pour le chauffage collectif) à vous contenter d’informations a posteriori, sur votre quittance de fin d’année, voire plus tard encore !

Pourquoi une telle négligence, alors que votre pouvoir d’achat est en jeu et que les économies rendues possibles via le comptage individuel de vos charges d’eau et d’énergie représentent en moyenne près de 400 €/ an pour un F3.

Si la loi l’exige depuis 2006 pour les immeubles neufs, elle n’a pas encore imposé le comptage de l’eau froide pour les immeubles existants. Jusqu’à quand ? En attendant, c’est donc votre bon sens qui doit l’exiger.

Le comptage de l’eau chaude sanitaire est obligatoire depuis 1974, et le projet de loi de transition énergétique prévoit désormais un comptage du chauffage obligatoire sans restriction.

On observe qu’en l’absence de moyen individuel de sensibilisation, la consommation de deux familles de composition identique peut varier du simple au triple (voire davantage pour le chauffage) selon les pratiques de consommation. Habitudes de vie différentes, temps passé sous la douche plus ou moins long, négligence face à une chasse d’eau fuyarde ou un robinet qui goutte…..

Le comptage global de l’eau pour l’ensemble de l’immeuble, ne permet pas à chacun de prendre conscience de ces surconsommations. Votre quittance arrive, répartie aux tantièmes en fin d’année, comme un rapport de légiste « post mortem » : votre quote-part de la consommation générale est élevée et pourtant votre famille avait adopté des pratiques vertueuses. Oui mais voilà : votre voisin s’en moque et vous payez une partie de son gaspillage.

Ne l’admettez plus.

Si vous êtes copropriétaire, exigez de votre syndic qu’il fasse installer des compteurs divisionnaires « télérelevés ». Si vous êtes locataires, intégrez ce critère avant de choisir votre nouveau logement. Un immeuble qui ne se soucie pas des charges d’eau ne peut plus être considéré en 2015 comme un immeuble aux charges optimisées. Qu’en sera t-il alors des autres charges ?

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