Deux réglementations différentes les rendent obligatoires à différents moments de la vie d’un logement ou d’une copropriété. Le DPE logement est devenu obligatoire en 2006 et 2007 avec les décrets « DPE Vente » et « DPE location ». L’Audit Énergétique a lui été rendu obligatoire avec la Loi Grenelle 2, comme étape indispensable avant toute rénovation énergétique d’une copropriété. Deux terminologies différentes qui néanmoins procurent aux copropriétaires une image similaire (l’étiquette énergétique) de leur niveau d’efficacité énergétique. Si l’image est similaire, force est de constater qu’elle est souvent différente. Pourquoi ?
Trois principales raisons : les paramètre mesurés, la méthode de calcul, la compétence des intervenants ne sont pas les mêmes.
Avant le décret du 17 octobre 2012 sur les DPE, aucune méthode de calcul n’était imposée et chaque « diagnostiqueur » pouvait utiliser différents types de logiciels. La formation de ces techniciens du diagnostic n’était pas obligatoire. Le résultat ne s’est pas fait attendre : aucun diagnostic réalisé avant cette date n’est fiable ni précis. Le même logement pouvait obtenir deux étiquettes différentes selon l’intervenant. Certains, sans scrupules, sont même allés jusqu’à monnayer le niveau de l’étiquette.
Depuis octobre 2012, la réglementation a corrigé ces dérives : Une seule et même méthode de calcul est obligatoire, appelée 3CL –DPE. Si les calculs sont basés sur des paramètres estimés, issus de la simple description des murs, des parois vitrées, du mode de construction, ils ont au moins le mérite d’utiliser le même moteur de calcul.
L’audit énergétique, lui est fait par un Bureau d’Études Thermique, et utilise la méthode Th – CE – Ex, plus sophistiquée et basée sur des paramètres soit réglementaires, soit mesurés sur place. Trois niveaux de mesures sont possibles, et donnent lieu à différentes qualités d’audit énergétique. On parle de calculs simplement réglementaires, ou statiques ou dynamiques. Un audit « dynamique » permettra de disposer de paramètres de calculs mesurés avec précision et conduira à des préconisations beaucoup plus réalistes. L’étiquette énergétique est également calculée avec plus d’exactitude et est souvent plus sévère. Par ailleurs, les ingénieurs thermiciens sont pénalement responsables de leurs conclusions : aucune complaisance n’est donc possible.
Il faut donc retenir que le DPE en vue d’une location d’un logement n’a qu’une valeur purement indicative et ne peut en aucune façon servir de point de départ à une rénovation énergétique. Pour connaître la valeur verte de votre copropriété, il est essentiel de disposer d’un audit énergétique, si possible réalisé selon la méthode dynamique.