Le plus grand champ d’éoliennes offshore est installé au Danemark. Il représente une puissance installée de 369 MW. D’autres pays bénéficient de zones maritimes plus étendues pour l’installation de champs éoliens. 

Le Royaume Uni arrive en tête et dispose depuis quelques mois d’une capacité installée de 2300 MW. La France dispose en théorie d’un potentiel offshore de 40 GW et la production pourrait atteindre 150 TWh par an, ce qui représenterait 30% des besoins en électricité des français. Néanmoins à ce jour, les oppositions diverses (pécheurs, associations diverses de défense de la nature) ont retardé tous les projets notamment au large de Dunkerque ainsi qu’en Bretagne Sud.

Mais depuis quelques semaines, la France a fait un grand pas en avant. Les résultats du gigantesque appel à projet lancé par l’Etat ont été publiés. Trois à quatre cents éoliennes répartis sur cinq sites offshore seront installés d’ici 2020 et produiront 3000 MW.

Ce n’est néanmoins qu’un premier pas comparé aux objectifs fixés par le Grenelle de l’Environnement qui ambitionne que 25000 MW soient installés en France en 2020, dont au moins 6000  MW offshore.

Les fermes éoliennes offshore présentent un avantage de taille par rapport à leurs cousines terrestres : le vent y étant plus fréquent et plus fort, le rendement énergétique est plus important d’environ 50%. Par ailleurs la surface disponible est évidemment plus importante sans contrainte de voisinage, même si quelques exigences doivent être respectées : relative proximité des côtes (une quinzaine de kilomètres) pour limiter la profondeur de l’ancrage en fond de mer et donc le coût des fondations, ainsi que pour restreindre les déperditions du courant acheminé par un câble sous-marin.

Une filière industrielle va donc voir le jour, permettant la création de dix mille emplois. Autre avantage, le kWh éolien ne produit aucune émission de CO2 alors que la consommation actuelle d’électricité en France génère en moyenne 340 g de CO2 / kWh, soit 4 tonnes / an pour la consommation d’un foyer français. Compenser ces 4 tonnes exigerait de laisser la voiture au garage plutôt que de parcourir 36000 kms !

Avec ce projet éolien, la France prend conscience que la croissance verte est vertueuse : création d’emplois, développement d’un savoir faire industriel et de nouvelles compétences exportables, réduction des émissions de CO2. Les autres volets du Grenelle de l’Environnement sont taillés dans le même bois, notamment l’immense potentiel de l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments existants. A quand le coup d’envoi à grande échelle, créateur d’emplois et d’économie pour chaque foyer français et source de réduction de 25% des émissions nationales de gaz à effet de serre ?

Commencez à y penser dans votre copropriété : compter l’énergie que vous consommez (RFC et compteurs communicants), faites un bilan puis un diagnostic immeuble. C’est le point de départ de toute rénovation énergétique réussie. C’est aussi le point de départ de la croissance verte.

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