Comment calcule-t-on le coût de la production de l'eau chaude sanitaire (ECS) ? Il est en effet indispensable de connaître le prix de l'eau chaude collective dans son immeuble si l'on souhaite optimiser sa consommation. Pour cela, il existe un calcul simple qui permettra de définir la quantité d'énergie consommée et ainsi connaître son prix total.
Dans le cas d’une chaudière et de ballons d’eau chaude individuels, en première analyse l’eau est chauffée par de l’électricité. Si on considère le cas le plus défavorable des heures pleines soit 0,1511 cts € le kWh.
Réchauffer un mètre cube d’eau revient donc à environ 4,9 euros en heure pleine (32,5 kWh x 0,1511 = 4,91 euros)
Le prix du mètre cube d’eau froide étant en moyenne de 3,8 €, il vous en coutera 8,7 € d’avoir de l’ECS.
Si par contre votre ballon est équipé d’une régulation lui permettant de fonctionner pendant les heures creuses, le coût de l’énergie sera ramené à : 32,5 x 0,0932 = 3,12 €, soit un coût global de 6,9 € le m3 d’ECS. Dans les immeubles chauffés collectivement, le calcul du coût effectué par votre syndic est souvent plus opaque !
La consommation annuelle d’eau d’un foyer de 4 personnes est d’environ 120 m3, parmi lesquels la consommation d’eau chaude est normalement comprise entre 30% et 40%, soit environ 40 m3. L’enjeu annuel de l’ECS serait donc compris en théorie entre 276 € et 348 €. En fait la réalité est plus complexe et le coût global plus élevé. Voyons pourquoi.
Il y a d’abord la déperdition calorique dans les ballons. Celle-ci, encore appelée pudiquement « consommation d’entretien » est, de l’ordre de 2 kWh par jour pour un ballon de 200 litres, soit 730 kWh par an. Ce qui veut dire qu’en passant à une production instantanée, par une chaudière à gaz murale par exemple, on peut, là encore en théorie, économiser la totalité de cette consommation d’entretien.
Il faut ensuite considérer les déperditions le long des tuyaux, souvent mal isolés. Pour peu que le générateur d’eau chaude soit éloigné du point de puisage, il est parfois nécessaire de tirer 3 ou 4 litres d’eau, avant d’obtenir l’eau à 50°C nécessaire pour une vaisselle. Difficile à quantifier !
Plus importantes sont les pertes au niveau de la chaudière. Qu’elle soit alimentée au gaz, au fioul, ou au bois, elle est en même temps destinée au chauffage de la maison. En hiver, on peut estimer que la production d’eau chaude se fait avec le rendement de la chaudière, soit en général de l’ordre de 90%. L’été il en est autrement, puisque la chaudière est sollicitée de façon intermittente pour la préparation d’eau chaude. Entre chaque sollicitation, l’eau contenue dans le circuit de la chaudière refroidit. Il n’est donc pas impossible que le rendement descende alors à 50%, voire moins, pour les chaudières collectives. Selon le type d’énergie utilisée on constate que le coût global, abonnement compris peut être d’environ 450 à 500 €, toutes pertes confondues.
Des solutions existent pour réduire ces coûts, comme par exemple le chauffe eau solaire ou les ballons thermodynamique alimentés par une pompe à chaleur. L’énergie consommée sera en majorité (Comptez 70%) gratuite. La facture de l’ECS peut alors descendre aux environs de 250 €. La mise en place de compteur individuel d’eau ou de répartiteur de frais de chauffage peut également être envisagé afin de réduire sa facture d’eau et d’énergie.
En moyenne 67% des dépenses énergétique d'un foyer sont dû au chauffage (source ADEME). Le choix de son mode de chauffage et l'amélioration de l'isolation thermique de son logement sont deux paramètres déterminants pour réduire sa facture énergétique. Pompe à chaleur, chaudière à granulés, chaudière gaz, climatisation réversible, les solutions sont nombreuses. Pour plus de détails sur des différents modes de chauffage et leur coût d'installation rendez-vous sur le site Prix-Pose.com, une plateforme d'estimation des prix des travaux et de mise en relation avec des artisans proche de chez vous.