L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a calculé les gains en termes de consommation d’énergie provoqués par le passage à l’heure d’hiver.

Le débat n’est pas nouveau mais à l’heure de la transition énergétique, il prend un relief tout particulier: le changement d’heure, qui va se dérouler ce dimanche 29 octobre pour le passage à l’heure d’hiver, débouche-t-il réellement sur des économies d’énergie ? L’ ADEME s’est penché sur le sujet et ses travaux, même s’ils n’ont pas fait l’objet d’une publication récente, font autorité.

A la fin des années 2000, l’organisme avait calculé que les gains en termes d’économies d’énergie étaient de 440 gigawattheures (GWh), des gains qui sont tombés à 351 GWh ces dernières années, soit 0,07% de la consommation d’électricité totale. Pourquoi ce repli? «Ceci est lié à l’amélioration continue de la performance des systèmes d’éclairage et à l’ambition croissante des politiques énergétiques», répond l’Ademe. Rappelons au passage que la philosophie opérationnelle du changement d’heure est bien établi: il s’agit de faire coïncider au mieux les heures d’activité avec les heures d’ensoleillement en limitant le recours à l’éclairage artificiel. Ce processus a été instauré en France en 1976, avant une harmonisation à l’échelle européenne en 1998.

 

Optimisation de l’éclairage public

En marge des gains de consommation d’énergie, l’Ademe s’est penché aussi sur l’empreinte environnementale du changement d’heure. «L’éclairage faisant appel à des moyens de production électrique en partie carbonés, ces économies représentent un gain de l’ordre de 50 000 tonnes de C02», a calculé l’Agence.

Celle-ci a planché enfin sur «un exercice exploratoire à 2030», dans le but de calculer les économies d’énergie à plus long terme. Les conclusions de ces perspectives s’inscrivent dans le sillage de la tendance observé ces dernières années: «Du fait de la performance accrue des systèmes d’éclairage, les économies sont estimées à 258 GWh.» D’une manière générale, un très grand nombre de villes en France travaillent actuellement sur l’optimisation de leur éclairage public, avec des systèmes de plus en plus sophistiqués. Ces efforts rentrent dans le cadre du développement des smart-grids, les fameux réseaux intelligents.

Source : Le figaro.fr par Frédéric de Monicault 

 

 

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