
Au-delà des réglementations et nécessités, il est une dimension par définition impossible à gérer à cause de sa nature, c’est nous, être humain. Pour jouer sur l’effet comportemental, la sensibilisation doit être renforcée pour gagner le défi environnemental et énergétique. C’est ce qui nous amène à regarder plus en détail l’article 23 de la RT 2012.
Il signifie 2 choses pour les promoteurs :
On voit ici 2 idées dans la volonté du législateur :
Lors de notre récent sondage réalisé avec Opinion Way à l’occasion de la journée mondiale de l’eau, nous avons pu observer que malgré leur préoccupation environnementale, les français font peu attention aux dépenses énergétiques de leur logement au quotidien. La nécessité de faire des économies d’eau et d’énergie est une idée acceptée de manière générale.
Mais même si la prise de conscience est réelle à l’échelle du collectif, elle s’observe peu dans la réalité des actions individuelles.
Or c’est ici qu’intervient la RT 2012, elle « conscientise » le résident. En affichant les 5 usages dans son logement, elle l’informe sur sa consommation de manière efficace. C’est un appel au comportement vertueux, qui se fait de façon visuelle au quotidien.
L’acte de « payer » est tout aussi indispensable à cette prise de conscience. Avec la loi sur la transition énergétique du 17 aout 2015, l’individualisation des frais de chauffage est étendue à tous les logements. L’objectif est donc de disposer des mêmes informations, entre ce que je vois, et ce que je paye.
Et cette prise de conscience de chacun de sa responsabilité individuelle, est indispensable pour le passage à la RT 2020, qui met en œuvre le concept de bâtiments à énergies positives (BEPOS). Ce sont des bâtiments qui produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment, et qui en consomment peu.
L’excédent en énergie se fait grâce à des principes bioclimatiques et constructifs mais aussi par le comportement des usagers, qui est encore une fois, au cœur de l’efficacité énergétique…
Basile Dewavrin